
Depuis plusieurs années, la maison Rachi organise des visites destinées aux élèves des collèges et lycées de l’Aube. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre d’une opération nommée « Rachi contre l’antisémitisme ».
Elle a pour objectif d’ouvrir les portes de la synagogue et de la maison Rachi pour expliquer aux jeunes visiteurs quelques caractéristiques du judaïsme et la place prépondérante des commentaires de Rachi. Parmi ces visites programmées avec des classes, certaines voient le jour au travers d’ateliers d’écriture. Dans ses ateliers, les jeunes élèves apprennent à écrire leur prénom en lettres hébraïques. D’une façon assez surprenante, le fait de s’approprier le judaïsme par l’hébreu crée une émotion personnelle, une sorte de résonance intime, nouvelle et riche.
Ces opérations qui s’inscrivent dans le cadre général de la lutte contre l’antisémitisme, ne peuvent avoir lieu qu’avec des partenaires ouverts et volontaires. Le Centre Départemental de l’Accès aux Droits (CDAD) est devenu avec le temps, un partenaire tout-à-fait légitime de la Maison Rachi.
Cela peut paraitre certes anodin, d’imaginer lutter contre l’antisémitisme en apprenant simplement à un jeune français, élève de CM2, à écrire son prénom en hébreu. Et pourtant, voir un petit Titouan ou un petit Paul s’appliquer à recopier des caractères hébraïques dans le cadre d’une synagogue, et même de la Maison Rachi, c’est déjà lui faire franchir une étape dans la compréhension de l’autre. On est là au coeur d’une véritable démarche d’ouverture d’esprit. Et d’ailleurs, ni les élèves, ni les enseignants ne s’y trompent, vu l’ambiance très studieuse et respectueuse de cet atelier d’écriture, mis en place avec intelligence par le jeune Rabbin Mickaël Amar et le guide conférencier, Alexis Nelain.