
Il y avait beaucoup d’émotion, ce mercredi 14 novembre au soir, dans la salle de l’hôtel de ville de Troyes.
Lili Leignel, l’une des dernières survivantes des camps de concentration nazis, invitée conjointement par l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et l’Association Communautaire Israélite Rachi de Troyes et de l’Aube, était venue de sa région natale, le Nord-Pas de calais, pour raconter son histoire hors du commun.
Déportée dans les camps du régime nazi en 1943, après avoir connu Ravensbruck, Buchenwald et Bergen-Belsen, les maladies, les humiliations, le froid, la faim, la perte totale de ses repères d’être humain, Lili se présentait simplement, avec ses mots à elle, surprenante de simplicité, d’humanité et de dignité.
L’assistante venue très nombreuse pour ce jour très particulier a véritablement été emportée dans son récit et dans la sincérité de ses propos. Ce fut un témoignage comme on en entend rarement, que Lili diffuse d’ailleurs auprès des scolaires, sur invitation des chefs d’établissement.
Connaissant parfaitement la fragilité de son témoignage, du fait de son âge et de la disparition progressive de tous les survivants de la Shoah, elle diffuse sans compter son histoire auprès de tous les publics, dans l’espoir qu’il serve à forger un monde meilleur, pour nos enfants et pour nous-même.