
Synagogue de Troyes Rachi, Shalom.
Cet été, nous sommes passés par votre synagogue. Mon mari m’a suggéré de sonner à la porte et de demander la permission de visiter.
Je n’étais pas trop enthousiaste à ce propos. Dans le passé en effet, nous avons tenté de montrer à nos enfants des synagogues historiques. Nous nous efforcions ainsi de contrebalancer les églises et cathédrales que nous avions visitées. En Amérique, nous avons en effet quelques occasions de leur permettre de contempler certaines architectures non juives contemporaines.
Lorsque nous présentions devant une vieille synagogue, j’avais pour habitude de sonner à la porte et demander en hébreu la permission de visiter. À chaque fois nous avons été accueillis avec dégoût, condescendance et plus d’une fois nous avons été agressés sous prétexte que le vêtement de ma fille ne couvrait pas bien son genou ou que ses épaules étaient découvertes. Sans compter que l’on nous faisait peu élégamment comprendre qu’une donation était attendue. Autant d’expériences – au contraire de celles vécues lors de visites de lieux de culte chrétiens – qui ont laissé un souvenir amer auprès de mes enfants quant à leur regard sur le Judaïsme.
En sonnant chez vous, j’avais le secret espoir que personne ne répondrait! Or la porte s’est ouverte et j’ai demandé en hébreu la permission de visiter. À ma plus grande surprise, nous avons été joyeusement reçus. Nous avons été invités à entrer, y compris mon amie vêtue d’un simple short et d’un vêtement découvrant toutes ses épaules. Nous avons tous été bienvenus. Avec la plus grande affection, normalement réservée aux amis les plus proches, nous avons été guidés tout au long de votre magnifique édifice.
Agréablement surprise et extrêmement fière de votre attitude, j’ai pensé en marchant au soleil que je devrais concrètement vous exprimer ma reconnaissance pour votre gentillesse. J’ai moi-même crée une pièce d’art et je souhaite vous en faire donation dès mon retour à Troyes le 8 Septembre.
Afin d’honorer notre cher rabbin, le rabbin Pin’has Allouche qui est un éminent disciple du Rav Adin Steinsaltz (dont une dizaine de livres ont été traduits en français par son propre père Michel Allouche!), et suite à son conseil que nous entreprenons une nouvelle Mitzvah, nous présentons cette donation en l’honneur du quatre vingtième anniversaire du Rav Adin Steinsaltz, puisse D-ieu lui accorder bonne santé et longue vie.
Meilleures salutations,
Adi B…..