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Paracha Térouma

«Tu passeras ces barres dans les anneaux, le long des côtés de l’arche, pour qu’elles servent à la porter»
Nos Sages enseignent (Horayot 13a) que face à un mamzer érudit en Torah et un Cohen Gadol ignorant, on honorera le mamzer par respect pour la Torah qu’il possède. Il est pourtant étrange de devoir accorder plus d’importance à un mamzer qu’à un Cohen Gadol, qui expiait les fautes de tout Israël le jour de Kippour !

Ceci nous enseigne combien nous devons honorer un sage en Torah. On raconte par exemple que Chemaya et Avtalion attendaient eux aussi que le Cohen Gadol sorte du saint des saints afin de lui porter de l’estime. Puis lorsque celui-ci est sorti vivant, tout le monde s’est réjoui mais a tout de suite préféré suivre Chemaya et Avtalion vers leurs maisons, car le Cohen Gadol était un ignorant (Yoma 71b). En effet, nos Sages expliquent que le but d’un tsaddik est de devenir érudit et d’être aussi saint que le saint des saints à chaque instant de sa vie, et pas seulement une fois dans l’année, à Yom Kippour.

Or le Cohen Gadol ignorant s’élevait de manière ponctuelle le jour de Kippour, mais il ne méritait pas d’acquérir intérieurement la Torah durant toute l’année.

C’est pourquoi on honore davantage un mamzer érudit qu’un Cohen Gadol démuni de Torah. En effet, ce dernier n’a fait que saisir ces barres sans réellement détenir la Torah, comparée à l’arche du fait des tables de la loi qui s’y trouvaient.

Le mamzer instruit, quant à lui, ne s’est pas contenté de s’emparer de ces barres, c’est-à-dire de la couche extérieure de la Torah mais a creusé plus profondément vers l’essence de celle-ci qui est comparée à l’arche sainte. Il a lutté pour elle et s’est efforcé de saisir la profondeur de sa sagesse. Il nous faut donc le respecter malgré son origine, du fait de la Torah qu’il a acquise.