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PARACHA VAYERA

Quelques mots sur l’étude : L’Éternel se révéla à lui dans les plaines de Mamré, alors qu’il était assis à l’entrée de la tente, dans la chaleur du jour. (Genèse 18,1)

Hachem a sorti le soleil de son écrin – c’est-à-dire a envoyé une chaleur accablante, afin d’éviter à Avraham la fatigue d’accueillir les passants.

Mais voyant qu’il était peiné de ne voir personne venir, D-ieu lui envoya des anges à l’apparence humaine (Rashi).


Pourquoi Avraham souffrait-il de n’avoir aucun invité ? En tant que malade, il avait le statut de Anous – cas de force majeure, et donc momentanément il n’était plus tenu à l’accomplissement des Mitsvoth ? De plus, comment Avraham pouvait-il accomplir la Mitsvah de Hakhnassat Or’ him – recevoir des invités – dans la mesure ou D-ieu lui envoya des anges et non des hommes ? En fait, Avraham craignait d’interrompre son comportement hospitalier durant plusieurs jours : il se disait que l’entrain et l’intérêt de la Mitsvah risquaient de s’affaiblir chez lui ; c’est pourquoi, malgré son état de grande faiblesse qui le dispensait d’accueillir, il fit tout pour le faire, pour ne pas faire d’interruption dans sa motivation envers la torah et les bonnes actions.

A la lumière de cela, la torah demande que le feu de l’autel dans le temple soit constamment présent, allumer, ici l’autel représentant chaque juif dans lequel ce feu doit être permanent présent et surtout entretenue. Plus nos interruptions seront de longue durée, plus il sera difficile de pratiquer, ce qui d’ailleurs ne concerne pas uniquement la pratique religieuse mais aussi d’autre point dans notre vie.

Et c’est ce que craignait notre père Avraham, une interruption qui l’empêcherait de continuer. Le midrash rapporte que le mot Emouna qui symbolise la foi et le mot Leitammenn qui veut dire l’exercice ont la même racine et ont un lien commun. La foi est un exercice, elle n’est pas acquise, c’est un entrainement dans lequel l’interruption est mortifère. D-ieu suscita donc des anges, qui permirent à Avraham d’entretenir sa flamme et son enthousiasme, bien qu’on ne puisse accomplir stricto sensu la Mitsvah de l’hospitalité avec des anges.

Rabbin Yoël Bitton