
La loi n° 54-415 du 14 avril 1954 institue le dernier dimanche d’avril « la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation ».
Cette journée donne lieu à des cérémonies commémoratives à Paris et dans les départements. Cette cérémonie aura lieu à la Synagogue RACHI de Troyes, 5 rue Brunneval, le dimanche 26 avril à 18 H 15, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses.
Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrite dans le calendrier une date réservée au souvenir de la déportation. La loi du 14 avril 1954 fait du dernier dimanche d’avril une journée de célébration nationale. A Paris, un hommage est d’abord rendu au Mémorial de la Shoah puis au Mémorial des martyrs de la déportation (à l’Ile de la Cité). La commémoration se termine par le ravivage de la Flamme sur la Tombe du Soldat inconnu, à l’Arc de triomphe.
L’année dernière, M. Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, avait pris part à la cérémonie du 28 avril, à Paris, en présence de membres du gouvernement, d’élus, d’autorités civiles et militaires, ainsi que de représentants d’associations.
MESSAGE DES DÉPORTÉS
pour la Journée nationale du Souvenir
des victimes et des héros de la Déportation
En cette période du 7Oème anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination, de la défaite du nazisme et du retour des déportés, nos pensées vont tout d’abord à tous ceux qui ne sont pas rentrés, victimes de la barbarie des oppresseurs nazis.
Nous voulons aussi rappeler la longue incertitude et l’anxiété des familles guettant le retour des survivants, notamment au Lutetia, la joie des retrouvailles pour les uns et la détresse devant l’anéantissement terrible de l’espoir pour les autres.
Le retour des déportés que nous commémorons aujourd’hui a symbolisé la défaite de la déshumanisation pratiquée systématiquement par les nazis et le triomphe de la liberté et des valeurs fondatrices de la civilisation.
Les déportés rappellent, pour les avoir vécus, à quels désastres conduisent la violence, le mépris de la dignité humaine, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
Au lendemain des évènements tragiques qui ont durablement ébranlé la conscience collective au mois de janvier dernier et réveillé nos sentiments patriotiques, nous voulons dire notre attachement à la République et à l’unité nationale.
L’oubli, la banalisation de l’horreur et de la violence, l’instrumentalisation de la peur et le rejet de l’autre sont les dangers réels qui menacent nos sociétés.
Cette Journée du Souvenir revêtira tout son sens si elle ne se limite pas à la mémoire du passé mais si elle s’inscrit aussi dans le présent et l’avenir. Il appartient aux nouvelles générations d’honorer l’action et les sacrifices des déportés en agissant pour que le respect de la dignité humaine, la solidarité et la liberté triomphent à nouveau dans un monde plus juste et plus pacifique.
