« Rachi n’appartient pas plus à nous qu’à vous » soulignent les responsables de la communauté juive de Troyes en accueillant une cinquantaine de membres du Club Medef.

Troyen, contemporain de saint Bernard de Clairvaux, Rachi est le grand commentateur du Talmud.

« Aujourd’hui, on ne peut pas lire le Talmud, on ne peut pas comprendre sans Rachi », explique Maurice Assaraf en présentant une édition du Talmud : « Vous voyez ici, au centre, c’est le texte et tout autour ce sont les commentaires de Rachi ».

Pourtant, malgré l’immensité de son oeuvre, le nom de Rachi reste trop peu attaché à Troyes. Une tare que la communauté juive, qui vient d’engager une restauration de fond en comble de la synagogue de la rue Brunneval et des bâtiments attenants, veut faire disparaître.

## Une médaille Rachi

« Rachi aujourd’hui, c’est 2500 visiteurs par an. Nous voulons en avoir 25 000 dans quelques années », explique René Pitoun, coprésident de la communauté. Le musée Rachi sera installé dans une salle au rez-de-chaussée, totalement rénovée, avec une cour, baptisée déjà « Le jardin de Rachi » où une vigne sera plantée.

L’ensemble, outre ce qui sera présenté au musée, donnera une atmosphère propre à imaginer ce que devait être le Troyes médiéval où Rachi vécut.

Et pas question d’en rester là. L’idée est de tout faire pour les touristes : une médaille Rachi vient ainsi d’être éditée par la Monnaie de Paris.

« On veut faire quelque chose de grand et de digne de Rachi. »

L’occasion aussi pour la communauté de rappeler qu’il lui faut financer ses travaux, notamment grâce à une souscription publique.

La première leur a permis de lever 45 000€ qui, abondés ensuite par la Fondation du patrimoine, ont permis d’investir 85 000€.

La seconde suit le même principe.