
La cour n°1 dela synagogue sera bien ouverte au public le 15 septembre prochain. Même si les travaux sur le site sont loin d’être finis. jean-Michel VAN HOUTTE
« La rénovation de notre centre culturel se doit d’être à la hauteur de L’héritage exceptionnel de Rachi » expliquent René Pitoun et Philippe Bokobza. Respectivement coprésident et administrateur de l’Association communautaire israélite de Troyes, les deux hommes·mènent depuis quatre mois la vie de « chefs de chantier ».
Présents de façon quasi permanente sur le site de la synagogue Rachi, depuis avril dernier, ils ont acoompagné la seconde phase des ti-avaux et ont d’ores et déjà gagné leur challenge : la cour 1 sera ouverte à la visite à l’occasion des Journées du Patrimoine 2013, dimanche 15 septembre.
La première cour a retrouvé des pans de bois de couleur ocre, une des couleurs identifiées par analyses stratigraphiques par Matei Lazarescu, au printemps dernier, lors d’un examen minutieux.
Car les maîtres d’ouvrage du chantier tiennent à un strict respect des règ1es de la restauration dans le secteur sauvegardé de Troyes.
Ces trois maisons et quatre cours constituent en effet un ensemble immobilier remarquable, daté des XVI’ au XVIII’ siècles. Le bâtiment a été allégé d’un étage ajouté à l’époque moderne, il a retrouvé ses huisseries à petits carreaux et ses toitures de tuiles plates anciennes portées par les modillons traditjonnels de l’architecture troyenne.
## Le budget de 520 000 € est presque bouclé
Ce n’est pas simplement la cour n° 1 qui est aujourd’hui restituée mais également une partie des niveaux intérieurs alors que la cour n° 3 est d’ores et déjà purgée et débarrassée. de ses enduits modernes.
Cette deuxième tranche de travaux réalisée avec le concours de la Fondation- du patrimoine – maîtrise de la souscription publique – , a bénéficié de nombreux dons émanant de membres de la communauté comme d’amoureux èlu patrimoine troyen. Le budget – 520 000 € – est presque bouclé grâce au soutien de deux fondations israélites, les fondations Edmond J. Safra et Matanel.
La troisième tranche de travaux concernera le lieu de culte proprement dit.
L’architecte troyen Grégor Kouyoumdjian l’a conçu comme une cour du XVIIIeme siècle éclairée par une couverture de verre. La quatrième et dernière tranche verra l’aménagement intérieur du Centre culturel international Rachi de Troyes.
Comme un centre d’accueil, d’hébergement et d’étude.
Du reste, il ne se passe guère de jour sans gue des visiteurs ne demandent à se recueillir dans la salle de prière, soulignent René Pitoun et Philipee Bokobza.
Connu au Moyen-Age sous Fépilhèque « hasarfati » – le « Français » , comme le rappelle le Grand Rabbin René-.Samuel Sirat, Rachi est surtout surnommé « Parshantada » : Je « commentateur par excellence de la Loi ».
